Pornichet, une station familiale

Au XIXe siècle, le petit port de Pornichet s’adonne à la pêche, à la récolte du sel et à l’agriculture, lorsque des bourgeois nantais, angevins et parisiens plébiscitent la pratique des bains de mer et par là-même l’adresse du sud breton, entre le marais de Brière et l’Atlantique.

Sise à 45 mn de la préfecture de Loire-Atlantique, Pornichet développe 1367 ha et 7 km de côte. Les 10.400 habitants, une population démultipliée en haute saison, apprécient le secteur paisible et les 30 km de sentiers dédiés à la promenade. La destinée du village change radicalement en 1879, avec l’installation du chemin de fer. Une nouvelle étape est franchie au cours de la décennie 1960 : le boulevard de la Mer voit le jour et la thalassothérapie prend son essor. Dix-huit ans plus tard, la localité apparaît comme le premier port de plaisance du département. Entre 1990 et 2000, elle inaugure des halles, un espace culturel et une médiathèque. Sur ses trois plages de sable, les sports nautiques sont à l’honneur.

« L’activité immobilière est sous-tendue par deux acquéreurs bien distincts : le senior de l’axe Nantes-Angers-Rennes, de Mayenne, voire d’Ile-de-France, en quête d’une ville calme et sûre où passer sa retraite et le résident secondaire pur, vraisemblablement issu des mêmes régions », indique Sylvie Jaconelli de l’Agence de la Poste Orpi. Une maison de caractère dans le centre de 150 m2, dotée d’un garage et d’un extérieur accueillant, vaut en moyenne 650.000 €. Si l’on accepte de s’éloigner de 1,5 km, dans la direction de Sainte-Marguerite/Bonne-Source ou vers Le Guézy, les constructions individuelles récentes flirtent avec les 3200 €/m2. Souvent, les intéressés gagnent en surface et en foncier. Les acheteurs de villégiatures se tournent davantage vers le segment collectif, privilégiant la situation, l’environnement et la fonctionnalité du bien. Un appartement en excellent état sur le front de mer coûte 7000-9000 €/m2. Toujours dans le Triangle d’Or, une référence similaire, sans panorama marin, cette fois, oscille de 4500 à 5500 €/m2. Le panier moyen pour un T2 s’échelonne de 160.000 à 200.000 €, de 250.000 à 350.000 € pour un T3. Relativement timides, eu égard à la période, ces clients se montrent fort exigeants. Le choix paraît conséquent ; pourtant, rares sont les produits en mesure de les satisfaire. La forte demande locative se heurte à un parc immobilier davantage exploité en saisonnier que dédié à une occupation de longue durée. De même, les programmes neufs n’ont pas été légions durant les précédents exercices au regard des prix d’achat, élevés malgré des dispositifs de défiscalisation incitatifs.

« Les chiffres donnent la résidence principale plus représentée que la secondaire (55 % contre 45 %). Toute vocation confondue, le client a 50 ans et plus », précise Gaël Boutet de Tricoire Immobilier, secrétaire départemental du Syndicat National des Professions Immobilières. Il fuit les grandes villes, mais se trouve parfois gêné par la saisonnalité de la station balnéaire et par l’offre de divertissements culturels et ludiques limitée. Les dernières ventes orchestrées par l’agence évoluent entre 350.000 et 450.000 €. Le mètre carré en maison va de 3000 à 6000 €, selon l’emplacement et les prestations. Le centre séduit les amateurs du tout à pied. Sainte-Marguerite offre des bâtisses proches de la plage. Quant à la campagne de Pornichet, elle présente des solutions de logement pour les actifs du cru, souvent susceptibles d’injecter de 250.000 à 350.000 €. Si La Baule jouit d’une réputation historique, Pornichet séduit les familles. Au fil des ans, on assiste à un lissage des tarifs en première ligne. Globalement, les prix accusent déjà une baisse de 15-25 % comparés aux niveaux enregistrés en 2008. Un tassement que le spécialiste juge normal après le doublement amorcé au changement de siècle. Contrairement au produit dit basique, le haut de gamme se porte relativement bien.

Parmi ses dernières ventes, Marie-Hélène Desjour de l’Agence Centrale du Dauphin décrit une maison de 195 m2 en bon état, ouverte sur un jardin de 533 m2, près de la gare, qu’un quinquagénaire nantais paie 440.000 € sans avoir à recourir à un emprunt bancaire. Deux appartements neufs de 63 m2 dans la résidence « Les Lys » trouvent, ensuite, preneurs moyennant 250.000 €, tandis qu’une Parisienne règle 137.000 € en échange d’un petit T2 de 34 m2 dans un immeuble de standing du centre, sis à 20 mètres de la plage et à 150 mètres du marché. La professionnelle note une négociation systématique des valeurs affichées comprise entre 10 et 15 % et une part conséquente de paiements comptants parmi les 50-70 ans dans un budget s’échelonnant de 200.000 à 400.000 €. L’engouement pour la petite maison autour de 200-250.000 € se révèle soutenu. Malheureusement, le portefeuille reste pauvre en la matière. La tension du marché remonte à mars 2012. Aujourd’hui, l’essentiel des demandes ne dépassent pas 400.000 €. Les acquéreurs potentiels manifestent un souci accru de proximité. Tous veulent se rendre à la plage et dans les commerces à pied.

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