Pyla-sur-Mer, lieu de rêve entre mer et forêt

Proche d’Arcachon, la charmante station balnéaire de Pyla-sur-Mer partage avec elle la lisière du Moulleau et s’étend jusqu’à la célèbre dune du Pilat. Dans ce cadre enchanteur qui réunit également la Côte d’argent et la superbe forêt des Landes, elle confirme chaque jour son succès auprès des résidents et des visiteurs.

Julie Lemoine de l’agence Moulleau Immobilier a son propre langage quand il s’agit d’évoquer le marché de Pyla-sur-Mer. Si elle affirme qu’il s’agit bien d’un micro-marché, elle parle toutefois de sous-divisions notables. Ainsi, elle distingue ce qu’elle appelle la « bande bleue » de la « bande verte ». La première correspond à Pilat-plage. Tout ce qui se situe à moins d’un kilomètre du bord de l’océan fait partie de cette zone privilégiée qui est extrêmement convoitée. « Ici, les maisons ont des vues exceptionnelles, leurs prix sont élevés mais elles se vendent rapidement, parfois en seulement quinze jours ! », s’éclame Julie Lemoine. La « bande verte », elle, concerne les secteurs situés à plus d’un kilomètre de l’océan : Pyla-sur-Mer, proche de la forêt, et tout ce qui est plus éloigné mais conserve une vue non négligeable sur l’eau. Là, les biens à vendre sont moins chers mais peu nombreux. En terme de prix, justement, Julie Lemoine recense une grande diversité : « Moullleau Immobilier est une agence de quartier qui a pour vocation de vendre tous les produits du secteur, du plus modeste au plus prestigieux. Notre portefeuille réunit ainsi des biens qui vont de 150.000 € à 13 M € ». Pour exemple, l’agence a récemment orchestré la vente d’une maison basco-landaise d’environ 300 m2, située en première ligne du Pyla avec un accès direct à la plage et sur un terrain de plus de 1500 m2, à un prix avoisinant les 4 M €. Plus loin, à 600 m de la plage, elle a vendu une contemporaine de 160 m2, sur un terrain de plus de 1000 m2 pour 900.000 €. Quid des appartements ? Julie Lemoine répond : « Ils sont très rares. On dénombre seulement quelques petites copropriétés sorties de terre dans les années 1980 et ne dépassant pas deux étages ».

Pour Juliette Guérin de l’agence ACI, l’emplacement est le critère numéro un de la clientèle de Pyla-sur-Mer, à savoir la proximité de l’eau et la vue. Elle constate que : « Le marché se porte plutôt bien, avec même un regain depuis la fin de l’été ». Au Pyla, les maisons coûtent entre 600.000 et 10 M €. Plus on s’éloigne de l’eau, plus les prix baissent sauf s’il y a une belle vue sur le bassin ou sur la forêt, avec en prime, pour cette dernière, le calme et l’ensoleillement. Les clients sont surtout des Parisiens et le nouveau TGV atlantique 2017 va sans doute accentuer le phénomène. Les résidents limitrophes, Belges et Suisses choisissent aussi le lieu pour la résidence secondaire, caractéristique principale du marché de la station balnéaire. Toutefois, la résidence secondaire a souvent vocation à se transformer en résidence principale au moment de la retraite. « Pour ce qui est du parc immobilier, on trouve principalement des villas des années 50 et des maisons basques vieillissantes qui nécessitent des travaux », précise la professionnelle. Les deux dernières maisons vendues par l’agence avaient justement besoin de rénovation. L’une en limite du Moulleau, dans un très bel emplacement avec jardin, a été cédée à 1,7 M €. L’autre a séduit une famille parisienne pour en faire sa résidence secondaire : un peu en hauteur, en plein Moulleau, à 700 m à pied de la plage, cette petite maison d’environ 100 m2 lui a coûté 750.000 €. « En revanche, il n’y a presque plus de terrain à bâtir, aussi les acquéreurs doivent parfois acheter une maison qui n’est plus au goût du jour et la repenser complètement », ajoute Juliette Guérin.

« Le marché des villas haut de gamme est très actif », affirme le professionnel pylatais, Christophe Vaissié, directeur du bureau Barnes pour le Bassin d’Arcachon, grand réseau immobilier international spécialisé dans les biens de luxe. « Nous avons notamment réalisé en 2016 la vente de trois premières lignes avec des prix compris entre 3 et 6 M €, grâce à la puissance de notre réseau ». Chez Barnes, la majorité des transactions se fait grâce à un suivi personnalisé des futurs acquéreurs. « Souvent, il s’agit de personnes du monde des affaires qui voyagent beaucoup, c’est à nous de leur proposer au moment venu le bien qui correspond à leurs critères et à leur budget », précise Christophe Vaissié. Comme cette maison de 200 m2 à rénover proposant une vue panoramique sur l’eau, dans un quartier résidentiel très recherché, que l’agence vient de vendre au prix d’1,7 M € à une famille résidant à Londres. Les clients vendeurs font aussi appel aux services de l’agence pour les ventes « hors marché » qui doivent rester confidentielles jusqu’à la signature finale du bien chez le notaire. Les acheteurs, quant à eux, restent toujours très motivés pour des villas avec vue mer, lesquelles ont été vendues par Barnes à des prix oscillant entre 1,5 et 2 M €. Les emplacements privilégiés par les clients français et étrangers sont ceux qui sont situés à proximité de la plage et des commerces du Pyla et du Moulleau. Il apparaît que le marché Immobilier Pylatais demeure intense en raison du nombre restreint de biens à la vente : « En effet, la demande reste supérieure à l’offre et nous bénéficions d’une fin d’année très dynamique qui laisse présager une année 2017 avec des perspectives prometteuses pour le marché immobilier du Pyla », conclut Christophe Vaissié.