Saint-Raphaël : épuisement des stocks

Radia Amar - 08 octobre 2021

Tandis que les acquéreurs témoignent d’un intérêt soutenu pour la commune varoise, les propriétaires jouent la carte de l’attentisme, réduisant d’autant une offre déjà restreinte.

Spécialiste de l’immobilier de prestige sur la Côte d’Azur depuis plus de 20 ans, Canat & Warton vient d’ouvrir une nouvelle agence à Marseille, en complément des huit enseignes déjà établies dans le Var.

Cofondateur du Groupe, Frédéric Warton relève que la crise a provoqué une augmentation sensible des prix.

« Certains produits affichent une hausse comprise entre 10 et 20 %. Dans le sud de la France, le critère de l’espace extérieur a toujours été prépondérant, de sorte que la demande soudaine pour les biens disposant d’une terrasse ou d’un jardin n’a pas eu le même impact chez nous que dans d’autres régions. En revanche, notre stock de produits de qualité - qui permettait auparavant de répondre à la demande - s’est réduit de façon significative. Pour autant, cette raréfaction ponctuelle de l’offre, notamment sur le marché de la résidence secondaire, ne me semble pas alarmante. L’attentisme des propriétaires s’avère d’autant plus légitime que détenir de la pierre constitue plus que jamais un investissement avisé. »

Warton Frédéric - Canat & Warton. (04 94 00 53 93)

Concernant le profil des acquéreurs, le professionnel ne relève d’évolution particulière. « Les potentiels acquéreurs étrangers ont été restreints dans leur déplacement : ils ont logiquement ajourné leurs projets d’acquisition dans notre région, mais le phénomène est transitoire. Cependant, à la faveur des taux d’emprunts qui demeurent historiquement bas, nombreux sont les acquéreurs français qui ont concrétisé leur projet d’acquisition. À la différence d’un placement en bourse, l’investissement dans une propriété permet à son auteur d’en profiter avec ses proches. »

Initialement spécialisée dans la promotion et la commercialisation de programmes neufs dans le secteur de Fréjus et St-Raphaël, l’agence Andelim a développé un service transaction fort de dix collaborateurs et de deux bureaux, établis à St-Raphaël. Marc Viale est le responsable commercial de l’enseigne.

« Les beaux 3-pièces récents, idéalement situés à proximité des commerces et du centre-ville, font l’objet d’une demande constante. Bénéficiant d’une grande terrasse et d’un garage, ils affichent un prix moyen de 500.000 €. Par ailleurs, les maisons du quartier de Valescure accessibles entre 800.000 € et 1.2 M d’€ constituent un bien emblématique du marché local de la résidence secondaire. Enfin, dans les quartiers des Plaines et de Boulouris, les acquéreurs plébiscitent les maisons affichées aux environs de 600.000 €. »

Viale Marc - Andelim. (04 89 55 50 20)

Au cours de l’année écoulée, la hausse marquée de la demande a provoqué une pénurie sur le marché de la transaction. « Notre stock de biens a été quasiment divisé par trois. Nous invitons les propriétaires à profiter dès à présent de cette tendance qui leur est très favorable. S’ils décident d’attendre, ils courent le risque de proposer leurs biens au même moment, provoquant alors une stagnation du marché face à cette abondance soudaine de produits. »

Si la hausse des prix n’est pas avérée, certains biens qui étaient jusqu’alors jugés trop chers trouvent désormais preneur. « La majorité des ventes que nous avons réalisées récemment l’ont été au prix. Les négociations s’avèrent marginales - de l’ordre de 2 %. »

Concernant le marché du neuf, Marc Viale relève qu’à Valescure, les prix s’échelonnent à compter de 8.000 € le m² - contre 5.500 € à 8.000 € dans les autres secteurs de St-Raphaël - mais que la rareté des programmes leur confère un caractère exclusif. Les lots se vendent rapidement.