Saint-Vincent-de-Tyrosse, un pôle d’attraction landais
Par Laetitia Rossi - 07 août 2012
La commune équidistante de Dax et de Bayonne abrite, sur la route nationale 10 à seulement quelques kilomètres de la côte, 6950 habitants. Chef-lieu du canton de Saint-Vincent, composé de 11 communes, elle est connue pour ses fêtes, ses corridas, ses courses et son arène.
A partir de l’an 2000, la ville subit de profondes transformations : l’avenue Nationale et le centre sont réaménagés, tandis que la zone artisanale et industrielle de Casablanca connaît une extension. Le secteur tertiaire se développe dans les mêmes proportions que la démographie. A titre d’exemple, 24 nouveaux commerçants sont comptabilisés en 2010. La fréquentation bat des records lors des férias de juillet.
« On observe un ralentissement global, sans doute dû à la période électorale. Les primo-accédants, aux prises avec des conditions d’octroi de crédit drastiques, se font plus rares », précise Florence Pinsolle d’Acimflo. Les acquéreurs auraient tendance à payer comptant après la vente d’un premier bien. En revanche, ils exigent un minimum de prestations et n’hésitent pas à prendre le temps de la réflexion. Oubliée la décennie euphorique ; ils sont, désormais, en position de force. Les professionnels reviennent aux fondamentaux du métier, conseillent et accompagnent tout au long du processus. Récemment, des cadres moyens du cru injectent 226.000 € dans une maison individuelle de 95 m2 (trois chambres) sur une parcelle de 700 m2 avec piscine. Des ressortissants d’une autre région française paient 500.000 € un bien de charme – 200 m2 en bon état sur un terrain de 1 ha. Il convient, cependant, de noter que les transactions de ce type demeurent peu fréquentes. Outre les zones d’activités présentes in situ, Bayonne et Dax s’inscrivent comme les principaux bassins d’emplois. Saint-Vincent-de-Tyrosse offre tous les commerces et services, dont un pôle santé et des établissements scolaires jusqu’au lycée, sans compter un immobilier nettement plus accessible que sur la côte atlantique ou dans le pays basque.
Parmi les ultimes signatures, Marie-Joëlle Froustey et Jean-Louis Haurat de l’agence Michelot Orpi citent ce studio de 28 m2, parti moyennant 57.500 € dans l’escarcelle d’un investisseur locatif bien décidé à en retirer une rentabilité nette de 4 %. Le cas se révèle malgré tout peu représenté, l’habitation principale justifiant la majorité des actes. En collaboration avec une autre agence dans le cadre de l’AMEPI, ils organisent, ensuite, la cession d’une bâtisse de 95 m2 sur 700 m2, après la réalisation par les propriétaires de travaux équivalents à 8 % du montant exigé. La référence fait le bonheur d’un couple de retraités étranger à la région. Cette population s’avère souvent intéressée par la quiétude landaise et cette catégorie de produits fait des émules. Des primo-accédants mettent la main sur un terrain de 1915 m2 non viabilisé sis à 2 km d’un bourg, à 86.000 €. Cette enveloppe est également requise en échange d’une parcelle viabilisée de 500 m2 adossée à un cœur de bourg. Une grange à aménager entièrement, sur 2500 m2, trouve, enfin, preneurs à 115.000 €. L’essentiel des transactions se situe sous la barre des 250.000 €.