Stations de ski l’exclusivité des cimes

Radia Amar - 22 janvier 2021

En cette période de crise sanitaire, nombre d’acquéreurs, à la recherche d’espace et de nature, se tournent vers les sommets, accentuant la raréfaction des biens disponibles ainsi que la hausse des prix sur certaines catégories de produits.

Créée en 1985 par Philippe Chevallier qui exerce dans la vallée de Chamonix depuis 1978, l’agence s’est ralliée au réseau Century 21 France en 1990. Forte de dix collaborateurs, l’équipe de l’agence exerce tous les métiers de l’immobilier : transaction, gestion locative, location, vente et achat de fonds de commerce, conseil en évaluation de patrimoine et en financement. « Capitale mondiale du ski et de l’alpinisme, Chamonix jouit d’une notoriété et d’une situation exceptionnelles au cœur des Alpes du Nord, ornée de ses glaciers mythiques. » Depuis trois ans, le spécialiste observe une insuffisance de biens disponibles à la vente. « Le marché s’avère favorable aux vendeurs ; nous avons les acquéreurs en fichiers, mais les constructions dans la vallée demeurent rares, du fait d’un Plan Local d’Urbanisation bridé par certaines volontés sociales et écologiques, tandis que la vallée, très étroite et fort occupée - bâtis, routes, rivières, forêts, zones inondables et avalancheuses - voit son potentiel foncier restreint par les nombreux terrains exposés aux risques naturels. » À Chamonix, les biens les plus recherchés sont incarnés par les 2 pièces (40 m² : 320.000 €) et les 3 pièces (65 m² : 520.000 €). Les emplacements les plus prisés sont concentrés dans un rayon de 800 mètres autour du centre-ville ainsi que sur les coteaux sud : le Brèvent, Les Moussoux, Les Pècles, Les Gaillands, Les Nants, les Praz et les Tines. « La tendance des prix demeure haussière du fait de la rareté des offres. Avec une moyenne de 30 jours, les délais de vente restent courts si le bien est affiché au juste prix. Or, la forte demande des acquéreurs, conjuguée à l’action de certaines agences qui manquent de mandats, font monter les prix au rythme de 10 % par an. À Chamonix centre, le prix avoisine 9.000 €/m² dans l’ancien de qualité, ce qui me paraît incohérent. » Quant au marché du neuf, le spécialise considère qu’il s’avère limité par une offre restreinte, essentiellement constituée de petites résidence-chalets de 20 lots en moyenne, avec des prix de vente automatiquement fixés à 10.000 €/m², voire plus.

Sous la direction de Samuel Gidet, les agences Aravis Holidays se consacrent à la gestion locative ainsi qu’à la transaction dans un périmètre qui comprend le massif des Aravis, la région de Thônes, les rives du lac d’Annecy, le Grand Massif, Samoëns, Albertville, le pays du Mont Blanc et la vallée de l’Arve. « En 2020, le palmarès de l’immobilier a élu notre enseigne Meilleure agence de la région Rhône-Alpes au regard de la qualité de nos annonces, de notre diffusion internationale et de l’efficacité des outils que nous mettons à la disposition de nos clients. Durant le premier confinement, nous avons notamment proposé la visite virtuelle pour chacun de nos 125 biens à la vente, ce qui nous a permis de vendre trois biens sans que les acheteurs se déplacent pour les visiter. » Dans les stations de ski, le professionnel observe que la demande qui était auparavant dominée par les appartements - à hauteur de 80 % - s’oriente de façon croissante vers les maisons individuelles, depuis la crise sanitaire. « Aujourd’hui, les acquéreurs donnent la priorité aux biens disposant de jardins et d’espaces ouverts sur l’extérieur. Nous accueillons notamment de nombreux Lyonnais en quête d’une résidence secondaire à la montagne, située en bord de piste et à proximité des commodités, dans un rayon de 200 kilomètres autour de la métropole. » Sur ce marché, chaque bien reçoit une offre d’achat de la part de trois à quatre acquéreurs potentiels. Les transactions sont conclues rapidement. « Pour un appartement, le prix moyen oscille entre 350.000 et 400.000 € tandis que les chalets affichent un prix moyen compris entre 700.000 et 1 M €. La crise sanitaire n’a pas eu d’impact notoire sur les prix. Néanmoins, depuis peu, une nouvelle tendance se dessine : le bien à rénover, isolé en pleine nature. »