Uzès et ses environs : la douceur de vivre

Un climat privilégié, des paysages baignés de lumière, un patrimoine architectural inestimable… Uzès et ses alentours offrent une qualité de vie exceptionnelle. Les prix n’y sont pourtant pas plus élevés que dans le reste du département.

Difficile de ne pas succomber au charme d’Uzès, ville chargée d’histoire aux multiples monuments classés (les châteaux, le Duché, la tour Fenestrelle…) nichée au milieu de la garrigue et des vignes. « The hidden gem of southern France (le joyau caché du Sud de la France), titrait il y a quelques mois le New York Times », rappelle Jérôme Caillon, négociateur pour Emile Garcin Propriétés, bureau du groupe spécialiste de l’immobilier remarquable établi à Uzès depuis 1999. Pour autant, « le secteur n’est pas surcoté, le prix moyen du mètre carré n’étant ici pas plus cher qu’à Nîmes, Aigues-Mortes ou Port Camargue ». Sur le segment collectif, les studios dans un immeuble ancien débutent à 60.000 €. « Pour une grande surface avec terrasse, par exemple 180 m2, il faut compter environ 600.000 €. » Sur le segment individuel, le professionnel commercialise actuellement une maison de village située à 10 minutes d’Uzès offrant 160 m2, un jardin et 100 m2 de dépendances, à 495.000 €. « Dans un rayon de 15 km autour de la commune, les propriétés anciennes établies sur plusieurs hectares sont prises d’assaut, alors que dans le centre, ce sont les maisons de ville et les hôtels particuliers qui sont le plus demandés. » La clientèle de Jérôme Caillon, « en quête d’authenticité et de charme », se compose à près de 50 % d’étrangers. « Le pays le plus représenté est la Belgique, suivi par la Suisse, l’Angleterre, l’Australie, les Etats-Unis et l’Allemagne. » Pour le reste, autant d’actifs que de retraités, et « une tendance qui se dégage : la recherche d’une résidence secondaire appelée à devenir principale lors de la retraite ».

Eric Bardel, directeur commercial chez Immo 30 Duché d’Uzès, compte lui un tiers de clients étrangers. « Ils viennent aujourd’hui essentiellement du Benelux. Mais les Suisses restent fidèles, et les Anglais se manifestent à nouveau. » Un autre tiers, « généralement proche de la retraite », provient du nord de la France, tandis que le reste est constitué de locaux, « souvent primo-accédants ». Installée depuis 10 ans à Saint-Quentin-la-Poterie (5 km d’Uzès), l’agence a développé une activité de rénovation. Et pour cause : « On trouve ici des appartements à 1500 €/m2, mais ils nécessitent souvent des travaux. C’est d’ailleurs le cas de très nombreux biens dans le secteur ». Autrement, le tarif du mètre carré uzétien, « bien plus attractif que dans le Luberon ou la région de Montpellier », oscille entre 2000 € sur le moyen de gamme et 3000 € sur le haut de gamme, « voire occasionnellement plus ». Avec une constante : « Plus on s’éloigne du centre-ville, et plus les prix baissent. A 5 km, ils sont déjà 15 à 20 % inférieurs ». Quant au foncier, dont l’établissement a « un savoir-faire reconnu », un terrain loti se négocie autour de 150 €/m2. « Pour une parcelle non-lotie, le mètre se vend 120 €, voire moins : nous proposons actuellement des terrains à Saint-Victor-des-Oules (6 km d’Uzès, ndlr) à 100 €/m2. »

De son côté, Johanne Meurant, gérante de Cigal Immo, agence basée à Uzès depuis 1999, souligne notamment « la bonne situation de la commune, proche de la mer, des accès autoroutiers et des grandes villes comme Nîmes (25 km), Alès (32 km) et Avignon (40 km) ». Constatant une forte demande sur les maisons récentes, elle est beaucoup sollicitée sur des budgets allant de 450.000 à 500.000 €. « Mais le produit le plus recherché reste le mas ancien dans Uzès même, bien qu’il soit rare, le centre comptant surtout des maisons de ville. » Le prix de ce type de bien est en moyenne de 800.000 €. Les terrains constructibles ? La professionnelle commercialise aujourd’hui deux parcelles sur Uzès, « ce qui est également rare » : la première affiche 130 €/m2, tandis que la seconde, plus petite, s’élève à 180 €/m2. Les deux tiers des clients de Johanne Meurant viennent de l’extérieur du Gard : « Nombreux sont ceux, retraités ou proches de la retraite, qui sont originaires du nord de la France. Mais nous comptons aussi des Suisses et des Allemands, qui sont de retour, ainsi que des Anglais et des Belges, qui ne sont jamais partis ».