Vannes : entre terre et mer

Au fond du golfe du Morbihan se trouve Vannes, ville à la fois en bord de mer et à l’intérieur des terres. Les prix de l’immobilier, relativement élevés mais en baisse depuis quelques années, y sont aujourd’hui stabilisés.

Cinquième ville de Bretagne avec près de 55.000 habitants, Vannes est un centre économique et touristique dynamique qui ne manque de rien : côté transports, la préfecture du Morbihan est desservie par l’A82, ce qui la place à 1 h 15 de Quimper, 1 h 20 de Rennes ou Nantes, et moins de 2 h de Brest. L’agglomération bénéficie également du passage du TGV Atlantique, qui permet de rallier Paris en seulement trois heures, ainsi que de la présence d’un aéroport sur la commune voisine de Monterblanc. Les Vannetais ont aussi à disposition quelque 33 écoles maternelles, primaires et élémentaires, sept collèges, huit lycées (publics ou privés) et de nombreux établissements d’enseignement supérieur (facultés, IUT, classes préparatoires, école d’ingénieurs…). Sans oublier le Centre hospitalier Bretagne Atlantique et plusieurs cliniques. Enfin, en termes de patrimoine, Vannes n’est pas en reste : la cité des Vénètes (un peuple gaulois) compte plus de 270 monuments classés, dont la cathédrale Saint-Pierre et les remparts de la vieille ville.

Esther Deboulet, gérante de Jego Immobilier, agence basée sur Séné (commune limitrophe de Vannes), décrit un marché immobilier vannetais composé de plusieurs micro-marchés « pour lesquels des prix au mètre carré peuvent être définis » : ainsi, sur le segment collectif et dans l’ancien, les tarifs débutent à 1700 €/m2 dans le quartier Pompidou pour atteindre près de 3500 €/m2 dans ceux de La Madeleine ou Albert Ier. « Dans le neuf, le mètre vaut autour de 2700 €, quel que soit le secteur. » Sur le segment individuel, il est plus difficile de livrer un prix au mètre carré. « Les maisons vannetaises se vendent en moyenne entre 250.000 et 290.000 €. », précise tout de même la professionnelle. Selon elle, ces prix sont le résultat d’une baisse notamment engendrée par « une attention accrue portée aux DPE de la part des acquéreurs, ce qui pousse à la négociation ».

Charlotte Germain Le Doré, gérante de Avis Immobilier, agence installée dans l’hypercentre de Vannes, confirme cette tendance : « Le marché immobilier local, et notamment celui de l’ancien, a subi la crise. Mais les tarifs se sont aujourd’hui stabilisés. Désormais, les clients achètent davantage pour se loger que pour spéculer. Le processus d’acquisition s’est en quelque sorte rationnalisé ». Ses acheteurs sont principalement des jeunes cadres avec enfants disposant d’un budget entre 220.000 et 320.000 €. « Mais nous sommes également sollicités par trois types d’investisseurs : ceux qui veulent se constituer un patrimoine, des jeunes primo-investisseurs motivés par la rentabilité et d’autres proches de la retraite. » Spécialiste du foncier, Charlotte Germain Le Doré note une grande différence de prix entre Vannes et sa périphérie : « En ville, une parcelle d’environ 500 m2 se négocie 250.000 €, alors qu’elle coûte aux alentours entre 150.000 et 200.000 € ».