Saint-Julien, un voisin de Genève

Sise entre le Vuache et le Mont-Salève, la station climatique culmine à 460 mètres d’altitude, développe 1500 ha et abrite plus de 11.000 habitants. Son principal atout réside dans la proximité immédiate du pôle économique helvétique. Une spécificité géographique à laquelle la sous-préfecture de Haute-Savoie doit une augmentation démographique constante et un immobilier florissant.

Annecy se dresse à 35 km de Saint-Julien-en-Genevois, Thonon-les-Bains, à 47 km, Chambéry, à 82 km, et Chamonix, à 90 km. Annemasse et Genève ne sont respectivement qu’à 15 et 10 km. Le train dessert la commune, également reliée au phare suisse par le bus. On compte sur place 150 enseignes, commerces et services. La zone industrielle Les Marais emploie 200 personnes contre 57 pour le centre d’activités Sous le Puy, 35 à la ZAC du Viaduc et 90 aux Vieux Moulins. Tous les vendredis matin, le marché bat son plein. Le week-end, le Macumba, l’un des plus grands sites de loisirs d’Europe avec six clubs et quatre restaurants, enregistre des records de fréquentation. Le casino de jeu et le très récent Vitam’Parc assurent également le divertissement. Composée de hameaux, la localité accueille surtout les fameux frontaliers qui travaillent en Suisse et vivent côté français.

« 80 % des acquéreurs, hexagonaux, portugais ou anglais, exercent, en effet, sur Genève, dans les grandes entreprises ou à l’aéroport, hyper facile d’accès depuis Saint-Julien », précisent Solange Perrin-Confort Depollier et Sandrine Colombel de Perrin-Confort Immobilier (une agence qui peut s’enorgueillir de huit ans d’expérience dans la région). Ils se disent prêts à débourser 160-180.000 € pour un T2, 230-260.000 € dans l’achat d’un T3 et 260-380.000 € contre un T4, tandis que les amateurs d’individuel offrent de 350.000 à 1 M € et au-delà. Tous segments et gammes confondus, la pénurie de produits fait rage. Boostée par des taux d’intérêt exceptionnellement bas, la demande se heurte à quelques vendeurs bien décidés à attendre des jours meilleurs avant de se séparer de leurs fiefs. « Le calcul n’est pas bon, d’autant que la concurrence entre les villes du Genevois français ne place pas systématiquement Saint-Julien en tête d’affiche », ajoutent les spécialistes. Collonges-sous-Salève, Archamps et Bossey bénéficient de sublimes panoramas sur Genève et le Jura, quand Viry et Valleiry, légèrement excentrées, arborent des tarifs abordables. Dernièrement, un appartement de 100 m2 à rafraîchir, jouissant d’une bonne exposition mais entaché de nuisances sonores, trouve preneur à 250.000 €. Le même bien, en parfaite condition et sans bruit, aurait pu partir à 320.000 €, voire plus si situé dans un quartier sélect. Entièrement rénovée, une maison de village de 120 m2 avec jardin change de mains moyennant 435.000€. Une bâtisse ancienne de 160 m2, magnifiquement entretenue, construite au sein d’un espace arboré de 1200 m2, justifie une dépense de 500.000 €. Actuellement, on exige 1,5 M € pour 375 m2, restaurés avec goût, auxquels s’ajoutent 125 m2 d’annexes, sur une parcelle de 3000 m2 profitant d’une vue à 360° sur les montagnes. Le parc de villas s’avère tellement hétéroclite qu’il reste difficile de dégager des règles comptables. Chaque unité s’apprécie réellement au cas par cas. « Sans défaut majeur et en état correct, un bel appartement sur Saint-Julien, Collonges, Archamps ou Bossey vaut aux environs de 4000€/m2. Avec un minimum de confort, une maison, 150 m2 habitables sur un terrain de 1000 m2, débute à 500.000 € », note cependant Jean-Jacques Frarin d’Immobilac. L’essentiel des transactions avoisine les 300.000 € sur le front collectif et oscille de 500.000 à 600.000 € en individuel. Le marché se porte bien et les valeurs se maintiennent. Ces dernières atteignent d’ailleurs les barèmes du Pays de Gex, historiquement supérieur. Dans le Genevois, la pierre s’appréhende selon la proximité du poumon économique et pas simplement en termes de rapport qualité/prix. Contrairement à Annemasse ou à Thonon, deux adresses potentiellement autonomes, Saint-Julien demeure entièrement tournée vers le pôle suisse.

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